Moronga de Horacio CASTELLANOS MOYA

 

Voilà un roman assez étrange. Le livre se découpe en trois parties distinctes écrites de manières différentes.

La première nous fait suivre un exilé salvadorien ayant fui la guerre civile et tentant de s’insérer dans une vie discrète dans une petite bourgade des États Unis, tout en gardant ses réflexes d’ex guerillero. Le récit se fait quotidien, un peu lent et blasé.

La seconde partie nous fait suivre également un exilé salvadorien, prof dans la même ville, et complètement obsédé par ses étudiantes. Le récit se fait hyper rapide, haché, les phrases n’ont plus de fin, on a l’impression d’une logorrhée et d’être dans la tête du personnage dont la parano et les pensées ne s’arrêtent jamais.

La dernière partie, plus courte va joindre les deux récits de manière inattendue sous la forme d’un rapport de police.

Drôle de roman sur l’espionnage, la parano mais aussi sur l’exil.

Encore un chouette roman de chez Métaillé

 

Moronga

Horacio CASTELLANOS MOYA

Métaillé, 2018

Prix Transfuge du Meilleur roman d’Amérique latine – 2018

 

 

 

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